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L'échographie en médecine générale

Témoignage du Docteur Hervé Picard, médecin généraliste à Paris

Chaque mois, nous recevons de nombreux témoignages de médecins satisfaits par leur pratique. Nous avons sélectionné celui du Docteur Picard pour sa pertinence et son intérêt quant à l’utilisation de l’échographie en soins primaires. 

Le docteur Hervé Picard est médecin généraliste à Paris. Échographiste depuis plusieurs années, la pratique de l’échographie dans son activité est devenue essentielle. Il nous explique ses motivations, son parcours et les apports de l’échographie dans sa pratique quotidienne et pour ses patients.

Médecine

« Tous les médecins généralistes
seront amenés, à terme, à utiliser l’échographie dans leur pratique clinique quotidienne »
Docteur Hervé Picard.

| Quelle est la place de l’échographie dans votre activité de médecin généraliste ?
L’échographie fait partie de ma pratique quotidienne. Lorsque je prépare ma salle le matin, j’installe mon échographe avec le reste de mon matériel d’examen. L’échographe est comme un « stéthoscope du 21ème siècle » que je vais utiliser chaque fois que je souhaite compléter mon examen clinique de base.

| Qu’apporte l’échographie à votre activité ?
En complétant l’examen clinique, l’échographie me permet, dans certaines situations, d’appréhender plus facilement la gravité du cas, de savoir s’il y a un élément d’urgence immédiate.

En dehors de cet intérêt dans les situations complexes ou graves, l’usage de l’échographie est très bénéfique pour le rapport avec le patient. Je tourne systématiquement l’écran de l’échographe vers lui afin qu’il puisse regarder ce que je vois. Les patients partent souvent plus rassurés parce qu’ils ont « vu ce qu’il se passait dans leur corps ».

| Comment vous êtes-vous formé ?
J’ai suivi plusieurs formations du Centre Francophone de Formation en Échographie du Pr Bourgeois. Cela m’a donné envie d’aller plus loin,j’ai donc commencé le DIU national d’échographie. J’ai également suivi plusieurs ateliers chez Sonoscanner, gratuits pour les Clients. Je mets à jour mes connaissances par des lectures de livres, d’articles et par des podcasts comme « the ultrasound podcast ».

Il me parait important de se former pour pratiquer l’échographie clinique en médecine générale, mais il est clair qu’un DU n’est pas obligatoire – le DIU national est très riche et complet mais il concerne en premier lieu ceux qui envisagent d’avoir une activité prédominante ou exclusive d’échographie. 

 | Pourquoi avoir décidé de vous mettre à l’échographie ?

Pour le côté magique de voir à l’intérieur du corps des patients.  Voir l’organe bouger, le poumon respirer, le cœur battre, c’est incroyable et l’apport pour ma pratique et pour les patients est considérable.

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    VOS COORDONNÉES

    * : Champs requis

    | Que diriez-vous à un médecin qui hésite à s’équiper ?
    De s’essayer à pratiquer lui-même l’échographie lors d’un atelier de formation axé sur la pratique. Par exemple, un atelier d’initiation Sonoscanner d’une journée, ou encore une formation chez le Pr Bourgeois.

    Je lui dirais aussi que, selon moi, tous les médecins généralistes seront amenés, à terme, à utiliser l’échographie dans leur pratique clinique quotidienne – se former et s’équiper, c’est s’inscrire dans une pratique moderne de la médecine.

    Les diagnostics menés par le Docteur Picard

    Je recours souvent à l’échographie pulmonaire à la recherche d’un aspect de condensation confirmant une pneumopathie lorsque j’ai un foyer auscultatoire chez un patient fébrile.

    En cas de suspicion de thrombose veineuse profonde d’un membre inférieur, l’échographie 6 points permet d’exclure ou d’affirmer la présence d’un thrombus proximal, le seul qui présente un risque immédiat d’embolie pulmonaire et justifie une anticoagulation sans attendre les résultats de l’écho-doppler veineux complet par l’angiologue.

    J’ai fréquemment recours à l’échographie abdominale, notamment pour rechercher un aspect de stéatose hépatique chez les patients en surpoids, ou pour « écho-localiser » une douleur abdominale en déterminant quelle est la région où l’on se trouve lorsque la pression de la sonde déclenche la douleur (estomac, grêle, vésicule, aire appendiculaire…).

     

    Un grand apport de l’échographie en termes de prévention est le dépistage des anévrismes de l’aorte abdominale. Il s’agit d’un examen extrêmement simple à réaliser qui permet de repérer les anévrismes très précocement et ainsi d’intervenir bien avant le stade de rupture, laquelle est toujours dramatique avec une mortalité très élevée. Environ 2 à 5 % des hommes de plus de 65 ans ont un tel anévrisme. Avec l’échographie clinique il est aisé d’aller de réaliser ce dépistage pour tout patient, homme ou femme de plus de 60 ans, ce que je fais dans ma pratique courante.

    Échographie